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Propos haineux sur les médias sociaux

Publié le 1 avril 2021

Dans le cadre de la campagne « La démocratie dans le respect, par respect pour la démocratie », l’Union des municipalités du Québec présentait, dans le magazine URBA de mars, un dossier complet sur le thème   « Climat politique à l’ère du 2.0.» 

L’équipe s’est entretenue avec le ministre du Patrimoine canadien, l’honorable Steven Guilbeault relativement à l’augmentation importante des propos agressifs et intimidants à l’égard des élues et élus municipaux, provinciaux et fédéraux sur les médias sociaux. 

Voyez ici un aperçu de l’entrevue : 

Crédit : Mélanie Crête

Q: Est-ce que vous ou vos collègues avez reçu ce type de propos depuis votre arrivée en politique? Comment expliquez-vous cette situation?

R : J’étais conscient qu’en me lançant en politique, peu importe le parti, je serais sujet à des commentaires désobligeants, que je recevais déjà en tant que militant écologiste. On se bâtit une carapace, c’est certain. Toutefois, je remarque que plusieurs de mes collègues sont l’objet de discours haineux en ligne, particulièrement les femmes qui font le choix de se lancer en politique ou dans le secteur du journalisme et des médias. On peut aussi penser aux communautés traditionnellement marginalisées, qu’elles soient de genre, ethniques, d’orientation sexuelle, qui sont davantage l’objet de cette haine.

J’ai récemment pris connaissance d’un sondage qui indiquait que les populations racisées sont trois fois plus à risque d’être exposées ou ciblées par la violence sur les réseaux sociaux. Cela ne constitue certainement pas un incitatif à s’investir dans l’espace public et à faire entendre leur voix.

Notre démocratie est ainsi privée d’une diversité et pluralité de perspectives qui est absolument nécessaire. Il faut comprendre que la haine en ligne n’est pas une opinion. Elle heurte, elle tue, elle prive des personnes de leur dignité et des enfants de leur droit de s’épanouir dans un environnement sain et sécuritaire. Elle se transforme trop souvent en haine dans le monde «réel».

On n’a qu’à penser au phénomène de radicalisation  en ligne qui est à l’origine d’actes haineux, tels que l’attentat à la Mosquée de Québec. Cette année seulement, les crimes haineux ont augmenté de 7 % dans tout le pays. Il me semble qu’en regardant ces chiffres, on réalise qu’il y a urgence d’agir collectivement.

Pour lire la suite de l’entrevue

Pour en savoir plus sur la campagne « Démocratie dans le respect, par respect pour la démocratie »

 

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