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Les pompiers sont les grands oubliés des services d’urgence : une réforme s’impose

Publié le 30 mai 2023

Les membres de l’Association des gestionnaires en sécurité incendie et civile du Québec (AGSICQ) ont demandé une rencontre d’urgence avec le premier ministre du Québec, M. François Legault. L’AGSICQ constate que la mise en place d’un comité responsable de planifier une réforme du milieu de la sécurité incendie est maintenant incontournable. « Si on veut être en mesure d’affronter les réalités auxquelles sont exposés les pompiers d’aujourd’hui, il faut unir nos forces humaines et matérielles », affirme Jean Bartolo, coprésident de l’AGSICQ. « Pour cela, nous allons avoir besoin d’aide ; les municipalités ne pourront pas y arriver seules. »

L’AGISCQ est grandement préoccupée par les défis majeurs auxquels les pompiers font face aujourd’hui, notamment les enjeux de pénurie de main-d’oeuvre et de relève, la capacité d’offrir une formation nationale uniformisée et les besoins en matériel spécialisé dans l’ensemble des régions du Québec.

Soucieux d’offrir une protection juste pour chaque citoyen du Québec

La sécurité et la protection des citoyens sont au coeur des préoccupations de l’AGSICQ. En tant que service essentiel, le domaine de la sécurité incendie et civile doit être réformé d’urgence afin de maintenir la pérennité de la qualité des services offerts à la population, incluant celles des premiers répondants. Une partie de la solution repose sur la création de regroupements qui permettront d’optimiser la formation, les ressources matérielles et surtout, la force humaine au coeur du déploiement de notre mission.

Des statistiques inquiétantes

Dans une lettre envoyée demandant une rencontre d’urgence, l’AGSICQ a sensibilisé le premier ministre au fait qu’actuellement au Québec, la sécurité incendie est assurée par quelque 21 000 pompiers. Sur ce nombre, moins de 25 % d’entre eux occupent des postes à temps plein. La plupart sont des pompiers à « temps partiels » ou « volontaires » qui rendent service à leur communauté, en plus d’occuper un autre emploi à temps plein.

Actuellement, on compte 622 services de sécurité incendie au Québec. De ce nombre, près de 70 % ne desservent le territoire que d’une seule municipalité et 459 desservent des municipalités de moins de 5 000 habitants.

Réunis lors de leur 55e congrès annuel la fin de semaine dernière, les membres de l’AGISCQ soutiennent qu’une révision en profondeur de l’encadrement et de l’accompagnement du milieu du service incendie est essentielle. Les pompiers du Québec ont identifié des solutions concrètes et réalistes à mettre en place.

L’AGISCQ demande au gouvernement d’agir de concert avec eux dès maintenant.

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