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Lettre ouverte – Crise du logement : 1,3 milliard qui dort à Ottawa pendant que les gens cherchent un chez-eux

Publié le 27 juin 2025

À l’approche du 1er juillet, je suis inquiet. Comme maire de Mascouche et président de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), je vois chaque jour les conséquences bien réelles de la crise du logement. Des familles, des aînées et aînés, des étudiantes et étudiants et des personnes vulnérables cherchent un toit, mais n’en trouvent pas. Les loyers explosent, les logements abordables se font rares, et les listes d’attente pour un logement social s’allongent.

Les municipalités font leur part. On revoit nos façons de faire pour accélérer l’émission des permis, on investit dans les logements abordables, on rénove les logements sociaux. Mais on ne peut pas tout faire seuls.

Nos infrastructures – comme les réseaux d’eau et d’égouts – sont souvent à pleine capacité. Résultat : plus de 36 000 logements, soit l’équivalent de la population de la Ville de Drummondville, ne peuvent pas être construits, simplement parce qu’on n’a pas les services de base pour les accueillir.

Et pourtant, les 1,3 milliard de dollars, promis il y a 14 mois pour aider à financer ces infrastructures indispensables à la construction de logements (réseaux d’aqueducs, égouts, voirie, etc.), sont toujours bloqués par le gouvernement du Canada. Pendant ce temps, ce sont les gens qui en paient le prix.

Un récent sondage de l’UMQ montre qu’une municipalité sur cinq devra freiner ou reporter des projets de logements dans les prochaines années à cause de ce manque d’infrastructures. Et pendant ce temps, le gouvernement du Québec réduit sa part d’investissement dans les infrastructures municipales. C’est incompréhensible et ça compromet directement l’accessibilité et l’abordabilité des logements au Québec.

Je salue les efforts du gouvernement du Québec pour aider à court terme, notamment avec les services d’aide à la recherche de logement à l’approche du 1er juillet. C’est important, mais ce n’est pas suffisant. Il faut s’attaquer aux causes profondes du problème.

Ce qu’il faut maintenant, c’est une entente entre Québec et Ottawa pour débloquer les fonds du Fonds canadien pour les infrastructures liées au logement. C’est une étape essentielle pour avancer.

Chaque jour compte. Il est temps de sortir de cette impasse. Il est temps de donner de l’espoir aux milliers de familles qui attendent un logement. Il est temps de faire en sorte que les prochains 1er juillet soient synonymes de solutions, pas de stress.

Guillaume Tremblay
Président de l’UMQ et maire de Mascouche

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