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Les grandes villes du Québec proposent la mise en place d’un Pacte vert avec le prochain gouvernement québécois

Publié le 13 septembre 2022

À l’invitation de la présidente du Caucus des grandes villes de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) et mairesse de Montréal, madame Valérie Plante, les 10 plus grandes villes du Québec ont proposé au prochain gouvernement québécois de mettre en place un Pacte vert avec les municipalités, flexible et sans contrepartie, de 2 G$ par année pour les 5 prochaines années. Ce Pacte vert est essentiel pour permettre aux municipalités de répondre dès maintenant à l’urgence climatique afin de protéger leur population, leurs infrastructures et leur viabilité financière à long terme.

En proposant un Pacte vert, les grandes villes du Québec réitèrent l’urgence de se doter des infrastructures nécessaires pour s’adapter aux changements climatiques et assurer la sécurité de leur population. Un partenariat ambitieux est nécessaire pour répondre à l’urgence climatique et assurer la résilience des territoires, tout en préservant la viabilité financière des municipalités.

Précipitations, inondations, chaleurs extrêmes et cycles de gel-dégel plus intenses, les municipalités subissent directement les conséquences des changements climatiques et doivent en assumer les coûts. Les impacts sur les infrastructures municipales sont déjà importants et vont s’accroître dramatiquement au cours des prochaines années. Afin de mettre ces infrastructures à niveau et de maximiser leur durée de vie, des milliards de dollars seront nécessaires à l’échelle du Québec. La plus récente étude de l’UMQ, réalisée par WSP et Ouranos, chiffre ces coûts à plus de 2 G$ par an pour les municipalités du Québec et ce, jusqu’en 2055.

Les infrastructures visées sont notamment les installations de traitement des eaux, les canalisations d’eaux pluviales et usées et le réseau routier local. Ces infrastructures seront les plus coûteuses à entretenir et à rendre plus résilientes en contexte de changements climatiques. Les villes du Québec doivent immédiatement pouvoir investir dans ces infrastructures afin de réduire les coûts encore plus importants de leur maladaptation.

Citations

« Le Pacte vert, c’est une opportunité pour que les villes et le gouvernement soient de véritables partenaires dans la lutte aux changements climatiques et l’adaptation de nos territoires. Nous ressentons tous déjà les impacts liés aux enjeux environnementaux qui causent des drames dans nos villes, et qui menacent les générations futures. Nous connaissons déjà les défis qui nous attendent, nous connaissons les solutions et nous invitons le prochain gouvernement du Québec à soutenir les villes dans la préparation de nos territoires. » – Mme Valérie Plante, présidente du Caucus des grandes villes de l’UMQ et mairesse de Montréal

« Il ressort clairement de l’étude demandée par l’UMQ que les dépenses additionnelles en infrastructures occasionnées par les changements climatiques constituent l’enjeu budgétaire prévisible le plus important de l’ensemble des municipalités québécoises. Le Pacte vert s’inscrirait d’ailleurs dans les démarches de l’Union visant à élaborer une Stratégie municipale d’adaptation des infrastructures. » – M. Martin Damphousse, premier vice-président de l’UMQ, président du Comité sur les changements climatiques de l’UMQ et maire de Varennes

« Il est temps d’avoir un partenariat d’égal à égal avec les autres paliers de gouvernement. Nous devons avoir les ressources et la flexibilité nécessaires pour répondre à l’urgence climatique. Avec un soutien adéquat, nous pourrons mettre en œuvre des solutions innovantes face aux changements climatiques, et ce, dans toutes les grandes villes du Québec. » – Mme Évelyne Beaudin, mairesse de Sherbrooke

« Les turbulences économiques que nous vivons frappent de plein fouet les citoyens et les municipalités, mais bénéficient au budget du gouvernement du Québec. Dans son Rapport préélectoral sur l’état des finances publiques du Québec, on apprend que les revenus autonomes du gouvernement ont augmenté de 20 % par rapport au précédent exercice budgétaire et que les revenus seront de 19,9 milliards de dollars plus élevés que prévu pour l’exercice financier en cours et les trois prochains. Évidemment, il y a des nuances à apporter à ces chiffres, car les transferts fédéraux ont diminué et le gouvernement a aussi prévu de nouvelles dépenses, mais il existe une marge de manœuvre. Nous croyons qu’une part de ces revenus supplémentaires doivent aller aux municipalités afin de les aider à bâtir des milieux de vie sains et sécuritaires pour la population. » – M. Stéphane Boyer, maire de Laval

« Depuis le dernier pacte fiscal, l’environnement a changé. Cette réflexion collective est importante, car les défis liés aux changements climatiques ne s’arrêtent pas aux frontières de la ville, tant au niveau géographique que budgétaire. Les villes sont souvent seules à affronter ces défis de première ligne sur le plan financier. Le gouvernement du Québec doit intervenir par le biais d’un plan d’action porteur et ambitieux de la nouvelle Politique nationale d’architecture et d’aménagement du territoire, et un appui financier aux villes, un Pacte vert, pour le développement d’infrastructures vertes, résilientes et adaptées à la nouvelle réalité climatique. » – Mme France Bélisle, mairesse de Gatineau

« Les changements climatiques, qui peuvent entrainer des précipitations, des inondations, des glissements de terrain, créent une très grande pression sur les finances de nos municipalités. Déjà aux prises avec de plus en plus de responsabilités, nos villes ne peuvent en prendre davantage sans un financement adéquat du gouvernement du Québec. En proposant un Pacte vert, nous souhaitons avoir les moyens de mieux adapter nos actions pour les générations actuelles et futures sans augmenter le fardeau fiscal de notre population. » – Mme Julie Dufour, mairesse de Saguenay

« La lutte aux changements climatiques représente une tâche titanesque pour les villes et les résultats de cette étude illustrent bien l’ampleur de ce défi. Le constat à cet égard est d’ailleurs lucide et implacable : il faut investir massivement et rapidement dans les actifs municipaux afin de renforcer notre résilience financière et endiguer les répercussions anticipées sur nos infrastructures. Dans ce contexte, un partenariat entre le gouvernement québécois et les municipalités devient urgent et nécessaire, faute de quoi, la facture de l’inaction sera assurément beaucoup plus élevée. » – Mme Catherine Fournier, mairesse de Longueuil

« Nos infrastructures n’ont pas été conçues pour résister aux conditions météorologiques que nous connaissons actuellement dans plusieurs régions du Québec. Les résultats de l’étude démontrent clairement que les coûts de l’adaptation de nos infrastructures aux changements climatiques dépassent de loin la capacité financière des municipalités et Trois-Rivières en subit déjà des impacts budgétaires importants. Le Pacte vert est l’occasion pour le gouvernement de répondre présent et de démontrer son soutien non seulement aux municipalités, mais à toutes les Québécoises et à tous les Québécois ainsi qu’aux générations futures. » – M. Jean Lamarche, maire de Trois-Rivières

« Les municipalités du Québec sont largement touchées par les changements climatiques. Il nous faut construire des villes résilientes, adaptées aux défis climatiques, et le Pacte vert est un outil stratégique important vers l’atteinte de cet objectif. Pour y arriver, le prochain gouvernement du Québec devra soutenir durablement les municipalités, dont les finances sont sous pression depuis plusieurs années, en mettant de l’avant le Pacte vert proposé aujourd’hui par l’UMQ. » – M. Gilles Lehouillier, maire de Lévis

« La situation actuelle nécessite des actions importantes et nous comptons sur le prochain gouvernement pour accompagner les villes dans leurs efforts vers l’atteinte de leur objectif d’un développement durable et intelligent. Les besoins sont grandissants et sont de plus en plus placés sous la responsabilité des villes. La Ville de Québec ne fait pas exception : infrastructures, protection des sources d’eau, maintien de la végétalisation ou restauration écologique de terrains. L’urgence climatique nécessite du soutien du gouvernement du Québec pour qu’ensemble nous puissions faire des actions concrètes maintenant qui auront un impact important pour le futur. » – M. Bruno Marchand, maire de Québec

« Plus de 90 % des Québécoises et Québécois vivent en zone urbaine : ce sont eux qui sont et seront les plus affectés par les changements climatiques en cours, et les villes n’ont pas toutes les ressources et l’expertise pour préparer seules cette nécessaire adaptation à ces changements. Nous devons être soutenus, aidés et accompagnés tout au long de nos efforts pour relever ce défi environnemental, social et financier. Un défi qui s’adresse d’abord à l’État québécois, qui dispose des ressources requises pour permettre au monde municipal d’exercer pleinement ses responsabilités. » – M. Mathieu Traversy, maire de Terrebonne

À propos du Caucus des grandes villes de l’UMQ

Le Caucus des grandes villes de l’UMQ est formé des 10 municipalités québécoises comptant 100 000 citoyennes et citoyens et plus : Gatineau, Laval, Lévis, Longueuil, Montréal, Québec, Saguenay, Sherbrooke, Terrebonne et Trois-Rivières. Réunies, celles-ci ont une population totale de plus de 4 millions d’habitants, soit la moitié de la population du Québec.

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