Publié le 11 juin 2025
Le ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, M. Jean-François Roberge, a déposé ce jeudi à l’Assemblée nationale les propositions d’orientations gouvernementales qui concernent les niveaux et la composition de l’immigration au Québec pour les années 2026-2029.
Pour la première fois, le gouvernement du Québec introduit des cibles pour l’immigration temporaire et propose une réduction responsable du nombre de personnes titulaires de permis dans le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) et le Programme des étudiants étrangers (PEE). Ces cibles sont proposées afin d’atténuer la pression sur la capacité d’accueil et d’intégration du Québec tout en considérant les besoins en main-d’œuvre des régions.
Le gouvernement du Québec vise une baisse d’environ 13 % en 2029 par rapport à 2024 du nombre de titulaires de permis dans ces deux programmes.
Pour l’immigration permanente, trois scénarios de réduction des niveaux d’immigration sont proposés. Un premier scénario vise une réduction de 50 % des niveaux d’immigration permanente par rapport à la moyenne des années 2019 à 2024 pour atteindre 25 000 personnes immigrantes admises annuellement. Le deuxième propose une réduction de 30 % pour atteindre 35 000 personnes immigrantes et le troisième vise une réduction moins prononcée (10 %) afin que le volume d’immigration permanente s’établisse à 45 000 admissions annuelles.
Afin de limiter l’impact sur la capacité d’accueil de ces niveaux d’admission, le gouvernement entend prioriser l’admission des personnes déjà au Québec, qui connaissent le français et qui répondent aux besoins en main-d’œuvre.
L’ensemble de ces orientations sera soumis à la consultation publique.
Le ministre a également annoncé que les invitations à présenter une demande de sélection permanente dans le cadre du nouveau Programme de sélection des travailleurs qualifiés (PSTQ) débuteront graduellement à partir de juillet 2025.
Les invitations cibleront d’abord des personnes déjà installées au Québec. Elles favoriseront principalement les personnes qui possèdent une expérience de travail ou qui ont effectué des études en région. Elles devront parler le français et exercer une profession pour pallier le déficit de main-d’œuvre. Les invitations visent aussi les personnes qui détiennent des talents d’exception.
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