Publié le 26 mai 2014
L’idée des Artistes du bonheur est née d’une rencontre entre les Services de réadaptation du Sud-Ouest et du Renfort (SRSOR) et le directeur du Service des arts et de la culture de la Ville de Vaudreuil-Dorion tenue au printemps 2011. D’abord approchée pour trouver un plateau de travail traditionnel, la Ville a rapidement exploré la possibilité de créer un concept unique.
C’est pourquoi, depuis le printemps 2012, à l’intérieur de la Maison Valois, la Ville offre un atelier unique. Cinq jours par semaine, 12 adultes vivant avec une déficience intellectuelle travaillent sur des projets artistiques avec des artistes professionnels et deviennent les mentors des citoyens dits « normaux » dans la création de ces oeuvres. Plus qu’un atelier d’art pour personnes vivant avec un handicap intellectuel, le modèle de Vaudreuil-Dorion va plus loin en projetant les Artistes du bonheur au coeur de leur communauté. Par exemple, la personne trisomique que vous évitiez du regard à cause de sa différence devient celle qui vous montre comment faire.
Les objectifs du projet sont de :
– Réunir la communauté autour de citoyens marginalisés à cause d’un handicap intellectuel;
– Provoquer la rencontre des différences, une meilleure compréhension et un plus grand respect;
– Offrir de nouveaux outils de développement de la personne handicapée intellectuelle en la projetant dans sa communauté;
– Créer des rencontres aussi riches qu’improbables.
L’artiste Monika Brinkman s’est rapidement imposée. Première artiste ayant travaillé avec le groupe, son accueil, son ouverture, sa grande humanité et sa démarche artistique facilement adaptable ont naturellement fait d’elle l’artiste en résidence du projet.
Afin de permettre à la démarche et aux artistes de rayonner, la Ville a remis des oeuvres issues du projet à des personnalités de l’étranger, ce qui a amené l’offre d’oeuvres au public, qui peut s’en procurer depuis 2014.
Le concept des Artistes du bonheur innove dans le secteur de la culture en proposant une nouvelle façon de se servir de cette dernière comme d’un outil pour développer la cohésion sociale. Il priorise à la fois l’expérience culturelle, la rencontre de l’autre et le travail de l’artiste professionnel. Ce projet fut présenté comme un exemple de bonne pratique lors de plusieurs conférences au Québec et en France.
Avec ce projet, la Ville a fait le pari de mettre la personne vivant avec une déficience intellectuelle (DI) au coeur de sa communauté et de sa citoyenneté. Si plusieurs résultats liés à cette démarche les touchent, c’est constamment en lien avec les résultats ressentis auprès de la communauté et des artistes. Ce côté indissociable s’explique par la relation étroite créée entre la personne vivant avec une DI et les membres de la communauté.
Le projet Les artistes du bonheur a été bâti par un partenariat unique où la Ville et son service de la culture décident de travailler de pair avec l’organisme Les Services de réadaptation du Sud-Ouest et du Renfort (SRSOR). Ensemble, ils ont créé un projet atteignant à la fois les objectifs liés au développement des personnes déficientes intellectuelles et ceux liés à la volonté de cohésion sociale d’une communauté.
Dans les deux groupes d’objectifs, la culture vient installer solidement l’élément d’unicité et d’innovation. Ce type d’intervention est aussi innovateur pour le SRSOR que pour la Ville.
Ensemble, ils ont optimisé leurs ressources respectives.
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