Publié le 27 juin 2023
Le 1er juillet arrive à grands pas. C’est le moment de l’année où la crise du logement est fortement perceptible et fait partout la manchette. Selon l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), avec des taux d’inoccupation à 0,8 % à Gatineau, à 0,4 % à Rimouski, à 0,3 % à Alma et Saint-Georges et à 0 % à Gaspé et Roberval, encore une fois, des familles, des personnes âgées, des étudiantes et étudiants se retrouveront à la rue, car les logements se font rares, et surtout, de moins en moins abordables. Ce sont des drames humains et sociaux, et ces drames sont vécus partout au Québec.
Malheureusement, la crise du logement ne prend pas fin le 2 juillet, mais perdure toute l’année, et ce, depuis trop longtemps. La crise du logement n’est plus tenable pour les citoyennes et citoyens, n’est plus tenable pour les municipalités et les régions, n’est plus tenable pour le Québec. Une crise doit un jour se terminer. Elle doit générer une mobilisation sans précédent des ressources ainsi que de tous les partenaires.
Selon la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL), il faut 75 000 nouveaux logements par année au Québec pour maintenir l’abordabilité. Pour y parvenir, on n’a pas le choix : il faut être orientés sur les résultats.
Monter un projet prend du temps, de l’énergie et des ressources. Entre un projet sur papier et un premier locataire, les délais peuvent être de plusieurs années, et ce, dans le cas où le projet se réalise. Les principales raisons, on les connait : des procédures lourdes, coûteuses, peu flexibles et un contexte inflationniste persistant. Toutes les parties prenantes, que ce soit le gouvernement du Canada, le gouvernement du Québec, le milieu municipal et les organismes communautaires, font partie intégrante de l’équation.
La crise du logement peut être résorbée. C’est un engagement collectif fort que le Québec doit prendre.
On a tout à gagner en réglant cette crise :
On peut faire du Québec un modèle dans le monde. Un Québec accueillant où chaque personne a droit à un toit qui respecte ses capacités financières, dans un milieu de vie qui répond à ses besoins.
Un modèle que viendront visiter les représentants d’autres pays pour apprendre comment on a réglé collectivement la crise du logement. On peut se permettre de rêver. On veut surtout croire que le rêve devienne une réalité.
Signataires :
Martin Damphousse, président de l’UMQ et maire de Varennes
Guillaume Tremblay, président du comité sur l’habitation de l’UMQ et maire de Mascouche
Mme Evelyne Beaudin, mairesse de Sherbrooke
Mme France Bélisle, mairesse de Gatineau
Mme Julie Bourdon, mairesse de Granby
Marc-Alexandre Brousseau, maire de Thetford Mines
Daniel Côté, maire de Gaspé
Joé Deslauriers, maire de Saint-Donat
Mme Catherine Fournier, mairesse de Longueuil
Mme Stéphanie Lacoste, mairesse de Drummondville
Mathieu Lapointe, maire de Carleton-sur-Mer
Claude Morin, maire de Saint-Georges
Mme Flavia Alexandra Novac, conseillère municipale de Laval
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