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Dossier spécial URBA septembre 2025 – Entrevue avec Julie Boivin, présidente de la formation continue et mairesse de Sainte-Anne-des-Plaines

Publié le 26 septembre 2025

Mme Boivin, présidente de la Commission et mairesse de Sainte-Anne-des-Plaines, partage son expérience personnelle et son regard sur l’importance de la formation continue dans le parcours municipal.

Comment la formation continue a-t-elle influencé votre cheminement en politique municipale ?

Chaque personne élue arrive avec un parcours distinct et les compétences requises pour exercer un mandat municipal
sont nombreuses et variées. Selon moi, la formation continue permet d’aller chercher les outils nécessaires pour bien remplir son rôle. Je comparerais cette démarche à la création d’une « boîte à outils.»

Le volet légal est particulièrement important. Les lois sont souvent complexes, volumineuses et difficiles à interpréter pour celles et ceux qui ne viennent pas du milieu juridique. La formation permet de les vulgariser, de mieux comprendre leur portée et leur impact sur les services municipaux. L’accompagnement offert par l’UMQ dans ce domaine est, selon moi, essentiel.

Y a-t-il eu des moments où vous avez senti que la formation vous donnait un réel avantage ?
Une formation sur le patrimoine fut un exemple concret de formation qui m’a permis d’acquérir des outils plus spécialisés, parfaitement adaptés à mes besoins. Cette formation m’a fourni des compétences précises pour la protection du patrimoine bâti, en lien direct avec la réalité de ma municipalité. Grâce à ces connaissances, j’ai pu mieux structurer les actions municipales, définir les priorités et tracer une voie claire pour répondre aux besoins de la population. J’aimerais souligner l’importance de savoir bien vulgariser ces enjeux auprès des citoyennes et citoyens comme un véritable atout. La formation m’a ainsi permis de développer ces différentes compétences.

Avez-vous observé, au sein de votre réseau, des exemples inspirants où la formation continue a eu un impact concret sur la façon dont une élue ou un élu exerce ses fonctions ?

J’aimerais évoquer deux exemples marquants.
• D’abord, les formations Composer avec les personnalités difficiles, ça s’apprend! ont été particulièrement utiles pour plusieurs personnes élues. Elles leur ont permis de mieux gérer les relations avec des collègues ou des citoyennes et citoyens exigeants en leur fournissant des outils concrets pour désamorcer les tensions et transformer les situations conflictuelles en situations plus constructives.
• Ensuite, le Sommet sur la démocratie municipale, tenu en octobre 2024, a eu un impact significatif sur la gestion des conseils municipaux. Plusieurs personnes élues ont témoigné qu’à la suite de cet événement, elles ont trouvé le courage de demander le respect, de s’exprimer plus librement et de nommer les enjeux avec clarté.

Pour conclure, y a-t-il un message que vous aimeriez transmettre aux élues et élus municipaux qui hésitent à s’engager dans une démarche de formation continue ?

Les freins à la formation sont souvent liés au temps et aux ressources financières. Toutefois, j’insiste sur le fait qu’il faut
voir la formation comme un investissement et non comme une dépense.

L’UMQ offre une grande flexibilité notamment avec des formations en autoformation permettant à chacune et chacun de progresser à leur rythme. Chaque minute investie en formation devient un levier pour mieux accomplir son mandat. La nouvelle formation obligatoire constitue une très bonne base essentielle. Cependant, les personnes élues doivent ensuite saisir les occasions d’approfondir leurs connaissances selon leurs besoins spécifiques.

Cet article a été publié dans le magazine URBA de septembre 2025.

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