Publié le 9 Décembre 2020
Plus des trois quarts des Québécois et des Québécoises veulent en faire davantage pour le climat (78 %), mais la majorité continue de confondre enjeux climatiques et autres enjeux environnementaux, ce qui crée un écart entre les intentions et les comportements réels en matière d’action climatique. C’est notamment ce que révèlent les données de l’édition 2020 du Baromètre de l’action climatique réalisé par le Laboratoire de l’action climatique, une collaboration entre le média de solutions québécois Unpointcinq et une équipe de chercheuses de l’Université Laval.
En effet, malgré leurs bonnes intentions, les citoyens et les citoyennes de la province obtiennent une note globale de D quant à leurs connaissances relatives à l’action climatique. Alors que 90 % affirment poser des gestes pour le climat, moins de la moitié met en œuvre les actions les plus significatives pour réduire leur impact climatique, soit : composter, manger moins de viande, réduire l’usage de la voiture et diminuer les déplacements en avion.
Évolution et nouveautés depuis 2019
Depuis le lancement de la première édition du Baromètre en 2019, on constate toutefois certains changements positifs dans les attitudes et les comportements de la population québécoise à l’égard des enjeux climatiques :
Le sondage réalisé à l’automne 2020 présente aussi quelques nouveautés. Par exemple, on note que les scientifiques sont de loin les plus susceptibles d’influencer la majorité de la population québécoise (58 %) à en faire davantage pour le climat, particulièrement chez les 55 ans et plus (64 %). Fait intéressant aussi : 34 % des jeunes (18-34 ans) estiment que les vedettes médiatiques pourraient les influencer (contre 22 % pour les personnes des autres groupes d’âge). Par ailleurs, 86 % des personnes interrogées estiment que si une entreprise réalise des actions concrètes, crédibles et significatives en faveur du climat, elles sont plus susceptibles d’acheter ses produits que ceux d’une autre marque.
La pandémie et l’action climatique
Pour 36 % de la population, la pandémie a toutefois insufflé une dose d’optimisme relatif à la lutte pour le climat, constatant comment cette crise a affecté plusieurs secteurs d’activité. Or, les attitudes des Québécois et Québécoises envers les deux crises sont très similaires. Les proportions d’individus éprouvant des émotions négatives comme la peur, l’impuissance ou la tristesse sont semblables, qu’il s’agisse de la pandémie ou de la crise climatique. Par contre, les attitudes positives diffèrent : 49 % des personnes disent avoir confiance qu’il y aura des solutions à la COVID-19 contre 40 % qui affirment la même chose par rapport aux changements climatiques.
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